Nissan Qashqai face aux nouveaux SUV compacts : qui domine vraiment ?

27 octobre 2025

L’univers des SUV compacts bouillonne de rivalités, de stratégies et de revers inattendus. Longtemps, le Nissan Qashqai régnait sans partage, pionnier adulé par tous, mais l’heure n’est plus à l’hégémonie. Aujourd’hui, le terrain de jeu a changé : Peugeot 3008, Volkswagen Tiguan, une armée de challengers bardés de technologies flambant neuves et de lignes racées, défient la référence historique. Le Qashqai s’accroche-t-il à son trône ou assiste-t-on à la montée irrésistible des nouveaux venus du segment ?

Le Nissan Qashqai face à la vague des nouveaux SUV compacts

L’heure des certitudes est passée pour le Qashqai. Désormais, le marché foisonne de propositions alléchantes et le pionnier doit remettre sa couronne en jeu. Depuis 2021 et le lancement de sa troisième génération, Nissan affiche un cap résolu : exit le diesel, seul le bloc essence prend place sous le capot. Ce choix fait écho à une pression écologique qui n’a jamais été aussi forte chez les constructeurs. Mais dans les rangs adverses, la riposte s’organise : offres hybrides, électriques, et concepts innovants s’imposent à un rythme effréné, comme l’offre de Nissan Qashqai sur le marché l’illustre dans ce vaste tourbillon commercial.

Ce retrait du diesel place Nissan à contre-courant face à des rivaux qui jouent toutes les cartes, jusqu’aux moteurs rechargeables et zéro émission. Résultat, le Qashqai perd son statut d’intouchable, relégué autour du 15e rang des ventes en France. Pas de quoi effacer son image de baroudeur, mais le terrain glisse vers de nouveaux critères de choix : sobriété, faible impact carbone, multimotorisation. Est-ce suffisant pour séduire ceux qui scrutent chaque détail avant de signer ? Rien n’est moins sûr.

Le Qashqai fait le pari de la transition, mais la concurrence ne ralentit pas. BMW iX3, Peugeot 3008, Volkswagen ID4… tous avancent des arguments concrets pour convaincre un public vieillissant habitué au Qashqai et des jeunes conducteurs mieux informés. Le défi pour Nissan sera de capter un marché devenu versatile et exigeant.

Technique et équipements : le duel continue

Passons à ce que ces SUV ont réellement dans le ventre. Le Qashqai repose sur la plateforme CMF partagée avec Renault, ce qui lui confère un socle technique solide,équilibre intéressant entre robustesse et tenue de route, qui a fait ses preuves. Le Renault Kadjar, en cousin très proche, élargit sa palette : motorisations essence TCe, diesel Blue dCi, finitions à la carte. Ceux qui veulent du choix se tourneront vers le Kadjar, qui multiplie les versions du Life au SL Black Edition.

En parallèle, le Peugeot 3008 change de braquet et propose un hybride rechargeable qui cible tous ceux pour qui efficacité et innovation sont devenus des réflexes, sans prendre de distance avec le plaisir de conduite. Le Qashqai, lui, mise encore sur un moteur essence modernisé, mais il lui manque ce supplément d’âme propre aux nouvelles mobilités que certains clients recherchent déjà fébrilement.

Le look joue aussi un rôle décisif dans cette lutte. Avec son restylage frappant en 2018, le Kadjar a montré qu’un SUV pouvait afficher du caractère et séduire sans renier la fiabilité. Pour sa part, le Qashqai préserve son identité, mais la concurrence met la barre de plus en plus haut. L’acheteur d’aujourd’hui tranche autant sur le design que sur la fiche technique.

La modularité technique de la plateforme CMF reste une force pour Nissan face à la vitalité du marché. Cette synergie Nissan-Renault sert de catalyseur : possibilité d’ajuster l’offre, de revoir l’assemblage technique d’un millésime à l’autre, et d’évoluer sans craindre un retard technologique. Mais chaque nouveauté rebat les cartes et oblige à repenser l’équation, pièce par pièce.

nissan qashqai

Avis d’utilisateurs et réalité terrain : verdict sans filtre

Du côté des conducteurs, la parole est claire. Ceux qui roulent en Qashqai vantent sa robustesse, la simplicité de son bloc essence et sa fiabilité éprouvée. Mais un tournant s’opère : la majorité des nouveaux acheteurs regarde désormais du côté des hybrides et électriques, à l’image du BMW iX3 ou du Volkswagen ID4, séduits par les nouvelles promesses de mobilité propre.

Face à une offre qui n’a pas sauté le pas de l’hybridation, le Qashqai voit son rapport qualité-prix passer sous la loupe. La version lancée en 2021 a marqué une évolution, mais l’arrivée du Peugeot 3008 hybride rechargeable a bouleversé la donne. Ce modèle trouve son public grâce à une fusion réussie entre innovation, efficacité énergétique et confort moderne.

Les retours sont éloquents : ambiance intérieure, finitions, technologies embarquées, tout compte désormais dans l’expérience client. Peugeot, avec son 3008, s’est forgé une réputation très solide grâce à son habitacle travaillé et à ses équipements pensés pour faciliter la vie au quotidien. De nos jours, se contenter d’être fiable ne suffit plus à convaincre.

L’époque où le Qashqai imposait ses choix semble s’estomper. Entre la transition énergétique et l’appétit des consommateurs pour des voitures plus propres et connectées, Nissan devra réinventer son SUV compact pour tenir tête à une concurrence qui n’a jamais été aussi affûtée. Le duel n’est pas clos : la prochaine offensive pourrait bien redistribuer les cartes du segment.

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